Magic Makers Blog

"DES ENFANTS ENTREPRENEURS !"

Rédigé par Claude Terosier | 15 mars 2017

Retour sur la présentation de Claude Terosier à l'occasion de la Journée de la Femme Digitale, le 9 mars dernier à la Cité de la Mode et du Design. Où il est question de code, d'entrepreneriat et de projets époustouflants d'adolescents. 

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"L’informatique est l’outil le plus extraordinaire que l’homme ait inventé. L’informatique permet d’aller sur la lune, d’avoir des voitures qui se conduisent toutes seules.

Quand mon fils a eu 8 ans, je me suis rendue compte que si je comprenais le monde actuel, c’est parce que j’avais eu la chance d’apprendre à programmer en école d’ingénieur. Grâce à cela, je comprends la révolution que nous en train de vivre, et je peux y prendre part.

Je me suis dit qu’il n’y avait aucune raison d’attendre 20 ans pour apprendre à programmer. Avec la bonne pédagogie il n’y avait aucune raison que les enfants ne puissent pas comprendre et y prendre plaisir, au contraire, c’est bien plus facile d’apprendre cette logique de la pensée informatique lorsqu’on est enfant.

Cette idée a changé ma vie. Je suis passé d’un emploi salarié à l’entrepreneuriat. J’ai créé Magic Makers. Magic Makers, ce sont des ateliers où les enfants de 6 à 15 ans vont apprendre à coder pour apprendre à créer : ce qu’ils veulent, ce qui a du sens pour eux. Ce sont des jeux vidéos, des petits robots qu’ils construisent et qu’ils programment, des applications mobiles, des sites web.

Grâce à une méthode pédagogique active, ils deviennent acteurs du monde numérique. Ils se rendent compte que tout ce qu’ils manipulent sur les ordinateurs, les tablettes, les smartphones, a été créé par des hommes et des femmes, et ils se sentent capables de créer à leur tour.

Aujourd’hui, Magic Makers a 2 ans et demi, et nous avons maintenant 5 centres à Paris et à Bordeaux, 1000 enfants qui viennent en atelier toutes les semaines après l’école, 150 ateliers par semaine.

{Et aussi : Apprendre à coder avec nos Tutoriels}

Dans nos ateliers, les enfants apprennent à coder, mais surtout, ils apprennent à mener à bien leurs projets, quels qu’ils soient. De la même manière que moi, en devenant entrepreneure, j’ai appris à mener mon projet jusqu’au bout. C’est pour cela que quand j’ai rencontré 100 000 entrepreneures, cela a été une évidence pour moi de participer. 100 000 entrepreneurs est une association qui a pour mission de toucher les jeunes là où ils sont, au collège et au Lycée, pour leur permettre de rencontrer des entrepreneurs, de se projeter dans la possibilité d’entreprendre. Ce sont déjà 350 000 jeunes qui ont été sensibilisés grâce des milliers d’entrepreneurs. Cette semaine, nous serons plus de 400 femmes entrepreneures à aller dans les classes à la rencontre des jeunes.

Il y a quinze jours, j’ai rencontré des élèves de terminale du lycée Maria Deraismes. C’est un lycée professionnel, à Paris, et les jeunes sont déjà très ancrés dans la réalité du travail.

J’ai partagé mon expérience, et on a travaillé ensemble sur le sens du mot entreprendre. Je leur ai demandé de choisir un mot qui définissait l’entrepreneuriat et dans lequel ils se reconnaissaient. Je leur ai demandé ensuite ce qu’ils souhaitaient faire plus tard. J’ai découvert que même s’ils sont une génération connectée, le numérique est avant tout un moyen, et en réalité leurs projets sont résolument tournés vers les autres.

Je vous propose  de rencontrer à votre tour 5 de ces élèves. Je vous présente Walson, Alexia, Billel, Djénéba et Ana.

 

"- Salut Walson !  Pourquoi as-tu retenu le mot idée ?

J’ai choisi l’idée car tout est créé à partir d’une idée. Une bonne idée bien accompagnée mène toujours à un résultat favorable. Sans idée il n’y a pas de créativité, c’est l’idée qui pousse à construire. Plus tard j’aimerais créer un centre pour accueillir des orphelins et des personnes qui sont dans le besoin. Cette idée m’est venue en rencontrant le créateur d’un centre aux USA qui s’appelle le DREAM CENTER.

Le Dream Center accueille des personnes qui sont dans le besoin, qui ont perdu goût à la vie. Aujourd’hui j’aurai besoin des personnes pour m’aider à mener à bien ce projet et m’aider financièrement.

 

"- Coucou Alexia ! Tu souhaites nous parler de la notion d’aider ?

Dans mon lycée, je suis présidente de la maison des lycéens. Rendre service aux professeurs ainsi qu’aux élèves est dans ma nature. C’est pour cela que mes professeurs m’ont inspiré dans l’idée de devenir Directrice des ressources humaines. Il est vrai que dans ce métier nous sommes constamment en train d’aider les autres que ce soit nos supérieurs ou nos collaborateurs. C’est assez drôle parce qu’il y a quelques années, je voulais aller en bac professionnel parce que je n’aimais pas l’école… Mais en changeant d’environnement en allant dans un lycée professionnel et je pense essentiellement dans le Lycée Maria Deraismes j’ai appris plein de choses sur moi-même mais aussi dans la vie de tous les jours.

Aujourd’hui je sais que mon but dans la vie est d’aider les autres et tout simplement de devenir Directrice des Ressources Humaines.

 

- "Billel, pour toi l’important c’est d’être "déterminé" ?

Par ce mot « déterminé » je veux exprimer ma volonté de faire les choses d’une façon rigoureuse. J’ai des idées pour mon futur métier, j’ai déjà un projet professionnel et avec cette détermination je vais pouvoir me battre et atteindre mon objectif. Me concernant, la détermination est très présente en moi car en participant à cette intervention j’ai dû faire face à ma timidité de parler et de m’exposer devant des personnes et m’affranchir de ma grande timidité. En effet, cette détermination me permettra de continuer, par exemple, mes études et de choisir la spécialité que je souhaite, le droit afin de devenir avocat. Le métier d’avocat me passionne beaucoup et la prise de parole ainsi que la communication sont nécessaires et pour atteindre ce métier qui est mon rêve, je dois être déterminé.

J’aime les défis, j’aime me retrouver devant des situations complexes, j’aime défendre des causes et gagner mes défis.

 

- "Et toi, Djénéba, pourquoi le mot "courage" ?

- "J’ai choisi le mot « courage » parce que pour moi il faut être courageux dans tout ce qu’on entreprend, que ce soit dans la vie professionnelle ou personnelle. Sans courage on arrive à rien. Dans la vie de tous les jours je me le dis pour avancer, j’y pense tout le temps dans les moments difficiles ou faciles. C’est ce qui me permet d’avancer et de réussir tout ce que j’entreprends et même quand j’échoue il me faut du courage pour remonter la pente. J’ai beaucoup d’idées parce que je n’ai pas trouvé ce qui me correspondrait vraiment. Je suis une personne qui sourit et parle tout le temps, c’est ce qui fait ma personnalité. Mes rêves et  mes ambitions professionnelles ne coïncident pas encore : dans mes études je fais un bac professionnel au lycée Maria Deraisme et je voudrais m’orienter dans le domaine des ressources humaines et dans mes rêves  je voudrais aider les personnes par rapport à leurs besoins comme par exemple du prêt à porter qui correspondrait aux morphologies de chacun.

Maintenant il me faut du courage pour me dire que je n’ai pas trouvé ce que je voudrais faire mais que je le trouverai peut être demain ou un autre jour."

 

- "Ana, tu as choisi 2 mots, "rêver" et "équipe" ? 

- Oui, ce mot signifie pour moi nous donner un but à atteindre, à vouloir entreprendre. Si on n’a pas de rêve, pas d’ambition, on ne peut pas entreprendre. Au début, on peut monter notre entreprise seul mais après on a besoin d’une équipe afin de nous soutenir et nous rendre plus fort.

Ces deux mots pour moi sont liés car j’ai un rêve, un but c’est devenir DJ et plus tard j’aurais forcément besoin d’une équipe afin de me soutenir et me faire avancer. J’ai déjà commencé à entreprendre seule, à poster mes mixs sur une application qui se nomme « Soundcloud » depuis environ 1 an. J’ai à mon compteur à présent plus de 2 millions d’écoutes.

Merci à tous les 5, merci au lycée Maria Deraisme, et surtout merci au 400 femmes qui seront en collège et lycée cette semaine."